Si une multitude d’associations caritatives interviennent, actuellement, aux 4 coins du monde, l’histoire rappelle que la charité puise ses racines dans les temps les plus anciens. De manière plus marquée, c’est au cours du Moyen-âge que des organismes se forment sous l’impulsion de l’église catholique. Bien plus tard, durant le XIXème et XXIème siècle, les guerres déciment le vieux continent et impactent fortement les populations. Face à ces fléaux, certaines personnes décident d’agir et fondent des associations caritatives ou humanitaires.
L’impulsion du christianisme
La charité est un élan vers son prochain. C’est cette forme de compassion à l’égard de ses souffrances qui nous pousse à partager un peu de ce que l’on a pour l’aider. Bien sûr, la charité, dans nos civilisations est aussi considérée comme une vertu chrétienne qui prône l’amour de Dieu et de son prochain. De nombreuses religions monothéistes véhiculent aussi ce concept.
A travers l’histoire, les hommes ont toujours, plus ou moins fait preuve d’empathie et d’actes de charité notamment pour soulager les souffrances physiques et morales de leur proche. Néanmoins, c’est au cours du Moyen-âge que la charité a pris une véritable ampleur. L’Eglise occupait une place prépondérante durant cette période de l’histoire. Les indigents trouvaient un secours auprès des moines qui leur prodiguaient des soins, mais leur offraient aussi la pitance. Les églises accueillaient en leur seing les pauvres et les plus miséreux.
Dans ce grand mouvement qui met la charité au cœur du Salut de l’âme, les laïcs font aussi preuve de générosité et mettent la main à la poche. Au XVème siècle, Nicolas Rolin fonde les Hospices de Beaune qui poursuit jusqu’à aujourd’hui ses œuvres. Au cours du XVIIIème siècle, Saint Vincent de Paul fonde plusieurs congrégations destinées à soutenir les pauvres sur le plan spirituel et matériel, mais aussi à secourir les victimes de la guerre.
La charité aux XIX et XXème siècle
Les actions de charité connaissent une évolution pour devenir encore plus formelles au cours des XIXème et XXème siècles. Les catastrophes naturelles et les guerres qui ravagent plusieurs pays européens incitent diverses personnes à agir. Les actions prennent alors un caractère humanitaire plus formalisé. On pourra en citer un exemple connu : au cours de la guerre d’indépendance opposant les grecs aux turcs, un mouvement de solidarité émerge : le philhellénisme. Les sympathisants organisent alors des collectes dans différentes villes européennes : Paris, Londres, Genève, Bruxelles, Marseille, Stockholm, Munich, etc. Les fonds servent ensuite à soutenir les insurgés grecs.
Les innombrables guerres qui déchirent le vieux continent poussent des humanistes à intervenir. Ainsi, la britannique Florence Nightingale met en place des équipes médicales pendant la guerre de Crimée. Après la bataille de Solferino, Henri Dunant crée le Comité international de la Croix-Rouge en 1863.
Au cours du XXème siècle, la guerre prend une dimension mondiale et oppose plusieurs pays. De nouvelles organisations caritatives voient alors le jour. Leur terrain d’intervention ne se confine plus au continent européen. De même, les soutiens apportés s’étendent à des domaines autres que la santé : lutte contre la faim, éducation, environnement, lutte contre la discrimination, etc. Le XXe siècle sera le premier grand siècle des ONG. Aujourd’hui, un certain nombre d’entre elles sont même devenues des acteurs militants du champ politique et qui ont dépassé leur vocation de départ, en suscitant au passage de nombreuses polémiques.